Ne Laissons Pas Faire http://nlpf.samizdat.net/ Ne Laissons Pas Faire Your Site Has Been HackeD Sorry Admin But Your Site Is Not Secure ! French HaCkeR WaS HeRe fREE Palestine ISRAEL Stop Killing Innocent People in Palestine [ L'histoire de charly hebdo est un complot du gouvernement !!!] :2015 : 2016 fr SPIP - www.spip.net Ne Laissons Pas Faire http://nlpf.samizdat.net/local/cache-vignettes/L74xH100/siteon0-38e4a.jpg http://nlpf.samizdat.net/ 100 74 Lettre de deux camarades allemands http://nlpf.samizdat.net/spip.php?article122 http://nlpf.samizdat.net/spip.php?article122 2006-03-17T23:00:00Z text/html fr Deux ami(e)s et camarades allemands Joëlle est morte et nous sommes ici, parce que nous partagions tant de choses avec elle - parce que tant de choses nous liaient à elle. J'ai longuement réfléchi à ce que je voulais dire dans ce contexte. Je n'ai pas envie de faire de Joëlle une héroïne - mettre Joëlle sur un piédestal serait l'éloigner de nous. Alors qu'elle nous était si proche. C'était une femme pleine de vie, de force et de détermination, qui faisait ce qu'elle pensait juste. Notre (...) - <a href="http://nlpf.samizdat.net/spip.php?rubrique29" rel="directory">994. 18 mars 2006, Hommage à Joëlle Aubron</a> <div class='rss_texte'><p>Joëlle est morte et nous sommes ici, parce que nous partagions tant de choses avec elle - parce que tant de choses nous liaient à elle.</p> <p>J'ai longuement réfléchi à ce que je voulais dire dans ce contexte. Je n'ai pas envie de faire de Joëlle une héroïne - mettre Joëlle sur un piédestal serait l'éloigner de nous. Alors qu'elle nous était si proche. C'était une femme pleine de vie, de force et de détermination, qui faisait ce qu'elle pensait juste.</p> <p>Notre relation à Joëlle a d'abord été politique et devint avec le temps une rencontre de plus en plus personnelle, jusqu'à devenir une relation proche et confiante.</p> <p>Beaucoup d'images surgissent, celles</p> <p> - Des derniers jours lorsque je cherchais encore à ressentir ce qui pouvait lui faire du bien</p> <p> - Des conversations dans sa chambre, à son bureau alors que sans arrêt sonnait le téléphone et qu'elle voulait tout faire dans le même temps, pleine d'élan et de vie</p> <p> - De son plaisir de photographier, alors que ses mains ne lui permettaient plus de peindre</p> <p> - Des discussions sur ce que nous pouvions faire, sur ce qu'elle pouvait faire pour la libération de Nathalie, Jean-Marc et Georges</p> <p>Les frontières nationales n'ont jamais été nos frontières, même dans les années 80. Ce qui nous liait, c'était les conceptions que nous partagions sur ce qu'il fallait faire pour faire avancer le processus révolutionnaire.</p> <p>Notre compréhension de l'internationalisme, c'est de combattre ensemble - et de se battre pour la libération des camarades emprisonnés pour ce combat. Nos premiers contacts avec Joëlle et les prisonniers d'AD remontent à 1989 lors de la grève de la faim menée avec les prisonniers de la RAF en Allemagne de l'Ouest.</p> <p>Cela a duré des années jusqu'à ce que s'ajoutent les contacts par courrier et parloirs, jusqu'à ce que nous puissions faire connaissance personnellement. Cela n'a été obtenu que par d'autres grèves de la faim et les campagnes de mobilisation.</p> <p>Nous avons connu Joëlle, déterminée, qui toujours se relevait, qui ne considérait jamais qu'une situation était perdue : elle cherchait toujours à saisir les situations, à les comprendre, à les analyser.</p> <p>C'était ainsi sur le plan politique, il en était de même sur le plan personnel.</p> <p>Les expériences et les idées du temps de la guérilla étaient vivantes en elle - ce n'était pas quelque chose de figé auquel on doit s'accrocher (ce que la prison cherche à obtenir). Elle portait en elle ces expériences et cherchait à s'y référer, à les développer.</p> <p>Le temps ne lui a pas été donné, pour faire vivre ces expériences dans les mouvements d'aujourd'hui. Elle n'a pas eu cette chance.</p> <p>Son combat, les dernières années, était consacré à la liberté des camarades emprisonnés, Nathalie, Jean-Marc et Georges. Et ce combat, elle le menait aussi contre la maladie. Elle s'occupait plus des autres que d'elle-même</p> <p>Nous aurions tant aimé continuer encore à vivre et partager avec elle tant de choses. Mais la semaine du Nouvel an que nous voulions passer ensemble au bord de la mer, c'est à l'hôpital que nous l'avons passée ... le temps avait été trop court.</p> <p>Joëlle est encore si présente que cela nous semble tout à fait étrange et inconcevable de ne plus pouvoir avec elle parler, discuter et rire</p> <p>Joëlle nous manque pour sa façon d'être, pour ce qu'elle était.</p> <p><i>Deux ami(e)s et camarades allemands </i></p></div>