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QUAND CLEMENT NE RIME PAS AVEC CLEMENT !

lundi 14 mai 2007, par Collectif Libérez-les (59-62)


Le 10 mai 2007, le Juge d’Application des Peines de la Cour spéciale pour les affaires concernant le terrorisme, a décidé de prononcer une semi-liberté pour Nathalie MENIGON, membre de l’organisation révolutionnaire Action Directe, et emprisonnée depuis 20 ans.

Quelques heures d’espoir et d’émotion qui étaient suivies de l’annonce par le Parquet, aux ordres du ministre, d’un appel de la décision du Tribunal.

Un appel sur une décision de remise en semi-liberté pour une prisonnière politique libérable depuis 2 ans. Une prisonnière dont c’était la 5émedemande de libération ! Une prisonnière qui souffre de séquelles suite à deux accidents vasculaires cérébraux et de problèmes vertébraux. Une décision d’appel qui relève d’une inhumanité caractérisée à la limite de la cruauté, de la perversité et du sadisme.

Pascal CLEMENT, actuel ministre de la Justice, père de famille, catholique pratiquant, ne veut pas que Nathalie MENIGON, la révolutionnaire, sorte vivante de la prison. Pour mémoire, cet homme avait voté contre l’abolition de la peine de mort en 1981 et avait osé déclarer qu’il n’était pas normal de voir Joëlle AUBRON se promener sur un marché avec sa mère... Joëlle est décédée quelques mois plus tard d’un cancer généralisé...

Pascal CLEMENT, carté à l’UMP, est aussi l’ami intime de Jean-Paul DELEVOYE, un de nos voisins dans la région, qui se présentera d’ailleurs à la députation en juin.

Maire UMP de Bapaume, ancien Ministre de la Fonction publique, il est aussi « Chef » des Médiateurs de la République, qui ont une mission particulière liée à « l’amélioration sociale et à l’humanisation des prisons » avec des « bien sûr » mises en place, suite aux terribles rapports négatifs établis, l’un par l’Union européenne et l’autre par l’Observatoire des prisons, contre l’Etat Français.

Pour information, c’est ce même Jean-Paul Delevoye, qui, en avril 2006, rencontrait en catimini le PDG d’une entreprise multinationale américaine basée à Arras pour influencer, grâce à une cabale, le Ministre du travail Jean-louis BORLOO, soutien de choc de Nicolas SARKOSY, afin de prononcer le licenciement d’un délégué syndical CGT, malgré les refus de l’Inspection et de la Direction du travail du Pas-de-Calais...

Ce délégué est encore au chômage aujourd’hui et en attente d’une nouvelle décision administrative : innocent pour les fonctionnaires, mais condamné par les « chefs » partenaires officiels du patronat, pour s’être opposé à une restructuration et à la casse des droits sociaux dans son entreprise.

Quant au Juge Jean-Louis BRUGUIERE, lui aussi candidat à la députation pour l’UMP, il est sorti de son droit de réserve du à son statut de magistrat en charge du dossier Action Directe, en déclarant sur une radio francilienne qu’il ne fallait pas sortir les prisonniers politiques d’Action Directe, en les considérant comme encore dangereux !

La paranoïa Umpiste et patronale...

Nathalie MENIGON est donc sous les feux croisés des valets de cette droite ultra réactionnaire qui affiche une haine viscérale et intellectuelle à l’égard des mouvements qui s’opposent à leur politique rétrograde, ainsi qu’une haine historique à l’encontre des mouvements révolutionnaires.

Mai 1968 serait selon le nouveau Bonaparte à la tête de l’Etat français, la raison de tous les maux actuels, alors que cette société est asphyxiée par les demandes de plus en plus voraces des financiers, des actionnaires et du patronat... Le Napoléon IV prône l’ultralibéralisme, l’allégeance à l’OTAN, une néo-recolonisation, et un nouveau partenariat avec les impérialismes américain et européen. Tout ce qui a été combattu lors d’années de luttes par nos camarades en prison depuis 20 ans va se poursuivre, pire se renforcer avec toujours plus de sauvagerie ! Voilà la véritable raison de la position revancharde de l’Etat : *la PEUR** psychotique d’un retour à la résistance radicale !* Ainsi, nos camarades d’Action Directe servent-ils de boucs émissaires pour calmer les esprits !

Pourtant la décision du 10 mai n’était pas si favorable que cela à Nathalie MENIGON : semi-liberté avec nuits et week-end en cellule (obligation de travailler 5 jours sur 7 alors qu’elle est considérée comme un « travailleur handicapé »), respect strict des horaires (tout retard serait considéré comme une évasion), interdiction complète de s’exprimer dans les média, d’écrire des articles et des livres, obligation de suivre une formation... Le tout sur une période d’un an (habituellement, c’est 6 mois)... Il s’agissait néanmoins d’un premier pas vers la liberté conditionnelle qu’elle mérite amplement après des années de détention dans les pires conditions (11 ans d’isolement, conditions spéciales et inédites depuis la Commune de Paris en 1871, maladie...).

De quoi ont-ils donc si peur ?

Ceux qui avaient affirmé avoir maté les mouvements révolutionnaires, qui avaient affirmé la fin de la lutte des classes, qui avaient affirmé avoir vaincu l’instinct naturel révolutionnaire de la Classe ouvrière !

Ils viennent d’admettre ainsi, par leur appel et leurs déclarations, que le « danger », pour eux, est le retour à la lutte politico-militaire qu’ils ne semblent pas écarter en supposant qu’elle peut repartir à tout moment ! Toujours la même attitude paranoïaque !

Ou alors, comment comprendre une décision si injuste et de tels propos mensongers et diffamatoires, dans le pays qui ose s’identifier comme pays des « droits de l’homme », et grand donneur de leçons de démocratie, de fraternité et d’humanisme, à la terre entière !

Papon, Bousquet (assassiné en 1993), Touvier... les fidèles serviteurs des nazis ont été protégés. Ils ont vécu sans crainte avant d’être jugés en fin de vie, pourtant ils avaient conduit des milliers de familles dans les griffes de la barbarie fasciste et les camps de la mort, ils avaient torturé et trahi.

Les assassins de l’OAS ont été gracié et libérés pour se consacrer à la formation des escadrons de la mort en Argentine et au Chili sous la protection de la CIA et de la DGSE, ou réquisitionner pour créer le SAC de Pasqua et le DPS de Le Pen.

Qui sont les salauds et les assassins ? Qui sont les terroristes ? Qui sont les traîtres et les bandits ? Pourquoi sont et ont-ils été protégés ?

Mais les camarades révolutionnaires, Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani, Régis Schleicher, Nathalie Ménigon et le communiste libanais Georges Ibrahim Abdallah, continuent d’être victimes de tentatives d’anéantissement dans les prisons de la haine, les prisons de l’humiliation et de la « mort blanche ».

Les prisons de la honte !

A l’instar de Nelson Mandela, Mumia Abu Jamal, Léonard Peltier, Maurizio Ferrari, Agurtzane Iriondo, Manuel Perez... et des milliers de prisonniers politiques progressistes enfermés dans les geôles de la réaction, du fascisme et du sionisme, nos camarades sont des martyrs qui résistent sans compromis à la barbarie raciste, impérialiste, capitaliste et colonialiste... !

Leurs résistances appellent au respect et à créer de nouvelles résistances dans la nouvelle guerre de classe déclarée !

Leurs combats amènent à un regain des combats !

La solidarité est une arme ! Personne ne peut l’ignorer !

Soyons nombreux le 19 mai à Bapaume à 15h00 !


Pour le 59-62 : des co-voiturages peuvent être prévus au départ de Lille et d’Arras, laissez nous un mail (liberez.les@gmail.com) pour contact et organisation optimum !

Visitez :www.liberez-les.info/





Ecrire aux militants d’Action directe incarcérés !
 
Georges Cipriani
n°écrou 5250/2108
M.C. Ensisheim
40, rue de la 1re Armée
68190 Ensisheim 


Jean-Marc Rouillan
n° écrou 9590B130
Centre de détention de Muret
route de Seysses
31600 Muret



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