Georges Cipriani : le régime d’exception doit cesser !
Après plus de 20 ans de prison, libérable déjà depuis 3 ans, Georges
Cipriani déposait il y a plus d’un an une nouvelle demande de
libération conditionnelle.
La décision aurait dû lui être signifiée dans les six mois, soit au
plus tard en mai dernier, mais la loi Dati sur la rétention de sûreté
lui fut appliquée rétroactivement, avant même la publication des
décrets d’application d’une loi adoptée dans la précipitation. Ainsi,
en juin-juillet, il a été placé pendant six semaines au Centre
national d’observation de Fresnes et soumis aux examens multiples
d’« experts » prétendant juger de sa « dangerosité ».
La Commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté avait
soi-disant deux mois pour rendre son rapport. Son dossier aurait dû
être examiné le 5 septembre ; il ne l’a pas été. Ne doutant pas de sa
toute-puissance, le pouvoir en place n’hésite pas à bloquer ou à
retarder illégalement la procédure et Georges Cipriani ne sait
toujours pas quelle sera la date de l’audience.
Les effets de la vengeance d’État vont à l’encontre de l’esprit de la
loi, en fragilisant les projets de réinsertion des prisonniers : le
logement trouvé par Georges Cipriani est-il toujours disponible ?
L’employeur qui était prêt à l’embaucher l’est-il encore, plus d’un an
après que le dossier a été monté ?
En attendant, Georges Cipriani aura quand même passé une année supplémentaire en prison...
Régis Schleicher se trouve dans la même situation, après, lui, plus de
25 ans de prison !
Pour dénoncer cet acharnement, soyons nombreux au rassemblement de solidarité
Jeudi 4 décembre, de 18 h à 19 h
En face de la direction de l’Administration pénitentiaire,
carrefour
rue de la Verrerie - rue du Renard
Paris 4e
(métro L1-L11
Hôtel-de-Ville).