Le Collectif Ne laissons pas faire ! a appris avec une grande tristesse le décès lundi 30 janvier d’Anne-Marie Blanchet-Parodi.
Des militants algériens de la lutte pour l’Indépendance aux sans-papiers d’aujourd’hui, très nombreux sont ceux qui tiendront à évoquer sa contribution marquante aux combat pour la liberté. Pendant plus d’un demi-siècle, Anne-Marie
n’a cessé de démontrer la profondeur et la continuité de son engagement aux côtés des opprimés et des réprimés.
Quant à nous, militant-e-s pour la libération des détenu-e-s d’Action directe, nous sommes fier-e-s d’avoir eu Anne-Marie à nos côtés, dès la création de notre Collectif. Avec toute son expérience d’avocate militante, elle s’est battue pour obtenir un permis de visite afin de rompre l’isolement de Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon, soumises depuis des années à de très dures conditions d’incarcération à Fleury-Mérogis. Après le refus de l’administration, elle n’avait pas hésité à porter l’affaire jusqu’au Conseil d’État, devant lequel bien plus tard elle gagna grâce à sa pugnacité et à son efficacité juridique. Anne-Marie fut aussi avec nous dans la rue quand, encore peu nombreux, nous dénoncions l’acharnement du pouvoir contre les militant-e-s d’AD.
Au tribunal comme sur le pavé, l’absence d’Anne-Marie laissera dorénavant un grand vide ; ses connaissances juridiques et sa présence physique, tout à la fois chaleureuse avec les camarades et inflexible face à l’adversaire, nous manqueront au quotidien dans tous nos combats.
Le Collectif Nlpf !
Le 2 février 2006