Communiqué Nlpf ! 4 janvier 2005
Nathalie Ménigon fait la grève des plateaux depuis le 26 décembre 2004 pour obtenir que cessent :
1) la censure politique de son courrier (dernièrement on lui a saisi Combat breton et une revue qui contenait un interview de Joëlle Aubron) ;
2) le blocage de tout nouveau parloir (au moins 5 demandes refusées ces derniers mois, alors qu’elle n’a que 3 parloirs véritablement réguliers) ;
3) le flicage particulier dont elle fait l’objet en matière de communications téléphoniques.
Par son refus de plateaux, Nathalie entend aussi protester contre la non communication de son dossier médical (qui dépend de l’hôpital) à son médecin personnel et contre la mauvaise qualité de la nourriture !
En même temps, Nathalie a fait appel de la décision de la cour régionale de Douai qui a refusé une nouvelle fois sa demande de suspension de peine pour raisons médicales. Avec cynisme, l’État français lui fait courir le risque d’un nouvel accident vasculaire cérébral (elle en a subit deux peut-être trois) pouvant être fatal ou aggravant.
Nathalie Ménigon se bat, elle ne cède pas. Certes, il n’y a pas que les militants d’Action Directe emprisonnés qui subissent l’incurie de la médecine carcérale, les rapports établis par le pôle suspension de peine à ce sujet sont accablants. Mais, ce qui est à l’œuvre ici dépasse les conditions imposées aux prisonniers sociaux (du moins aux plus dociles...). Il ne s’agit pas de la cruauté quotidienne de l’institution pénitentiaire, c’est un bras de fer dans lequel l’État engage sa volonté contre celle d’une militante déterminée.
Seule notre mobilisation peut obliger l’État à céder. Ça n’a que trop duré Nathalie Ménigon doit sortir !
Collectif Ne laissons pas faire
nlpf@samizdat.net