LIBERTE POUR LES PRISONNIERS D’ACTION DIRECTE
CNT Jura
Appel à la mobilisation le 25 février 2006 à Ensisheim (68)
Les prisonniers d’Action directe entament leur vingtième année de détention. Incarcérés depuis le 26 février 1987, ils ont terminé leur peine de sûreté (de 18 ans) depuis un an. Juridiquement, rien n’empêche leur remise en liberté. Ils ont donc fait des demandes de libération conditionnelle. A ce jour, toutes ces demandes ont été rejetées.
Jean-Marc Rouillan, incarcéré à Lannemezan, a fait appel du refus de libération conditionnelle. La réponse sera donnée le 28 février. Le garde des Sceaux Pascal Clément formule ainsi les raisons de l’Etat : "Quand j’entends que d’anciens terroristes non repentis font leurs courses sur les marchés, alors qu’ils étaient, disait-on, à l’article de la mort... cela m’est insupportable. Les malades, même atteints d’une affection grave mais qui ne sont pas au « seuil de la mort », n’ont pas à bénéficier de cette loi." (Interview donnée au Nouvel Observateur, parue le 6 janvier 2006). Selon l’Etat, les prisonniers d’Action directe n’en sortiront que pour crever. Georges Cipriani, qui ne s’est jamais remis du traitement spécial et des longues périodes d’isolement auxquels ils ont tous été soumis, a séjourné à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique et est actuellement incarcéré à Ensisheim. Malgré un état de santé déplorable, Nathalie Ménigon, incarcérée à Bapaume, s’est vu refuser deux demandes de suspension de peine pour raison médicale à la suite de plusieurs accidents vasculaires cérébraux. Il y a un mois, elle posait une troisième demande après une hospitalisation en urgence. C’est par cette même procédure et grâce à une mobilisation importante que Joëlle Aubron, atteinte d’une tumeur au cerveau, a été libérée. Depuis sa sortie de prison en juin 2004, les traitements lourds et les interventions chirurgicales se sont succédé, et elle est actuellement hospitalisée.
Nous appelons à manifester le 25 février 2006 à 16 heures devant la Centrale d’Ensisheim, pour dire que Georges Cipriani, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan et Régis Schleicher n’ont plus rien à faire en prison, et qu’ils doivent être libérés immédiatement.
D’autres camarades se rassembleront le même jour à Lannemezan et à Bapaume.
La solidarité est une arme !
Pour un monde sans classes ni prisons !
CNT-Jura
Co-voiturage possible depuis Lons, Dole, en passant par Besançon (horaires à préciser ultérieurement) : nous contacter si vous êtes intéressés.
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