Le 19 juillet dernier, la justice décidait enfin pour Nathalie Ménigon, militante d’Action Directe, un aménagement de peine, première étape vers sa libération. Depuis le 2 août, Nathalie se trouve donc en semi-liberté, travaillant le jour et passant les nuits et les week-ends en prison.
Pendant plus de vingt années de prison, Nathalie a subi, comme ses camarades, des conditions d’incarcération particulièrement dures. Mais ces vingt années d’emprisonnement ont aussi été vingt années de résistance, vingt années de combats. Vingt années pendant lesquelles, en dépit du chantage au reniement, ils n’ont jamais accepté de trahir leur engagement et leur identité de militant.
Le 4 septembre, Jean-Marc Rouillan, a été conduit dans une salle de la prison de Lannemezan équipée pour la visioconférence. A 750 km de distance, dans une autre salle, étaient réunis juges, procureur et avocats : le tribunal d’application des peines de Paris (juridiction spéciale) examinait - selon les nouvelles procédures d’exception en vigueur - sa deuxième demande de libération conditionnelle déposée il y a six mois.
Son dossier pourtant solide - un emploi, un employeur qui prend en compte les contraintes imposées par l’administration et un logement - a été violemment attaqué par le Parquet. Le procureur a également utilisé de nouveau le fallacieux argument de la non-indemnisation des victimes, argument qui avait été réfuté auparavant à plusieurs reprises, les victimes ayant déjà été indemnisées par le fonds prévu à cet effet. S’agit-il d’accuser Jean-Marc Rouillan, sans le formuler, de ne pas avoir renié ses convictions politiques ?
L’ensemble des débats, démontre que le cas Rouillan est bien un "dossier politiquement sensible", même si le statut de prisonniers politiques n’a jamais été reconnu aux militants d’Action Directe. Après délibéré, la décision sera rendue le 26 septembre.
Georges Cipriani déposera quant à lui une demande de libération conditionnelle en novembre.
Pour avoir combattu par les armes la violence capitaliste et impérialiste, la justice a condamné solidairement les militants d’Action Directe, leurs cas n’ayant pas été dissociés. Ce qui a été obtenu par Nathalie Ménigon, sans reniement de son engagement politique, doit donc l’être également par chacun d’entre eux.
Régis Schleicher, de son côté, emprisonné depuis plus de 23 ans ne pourra demander sa libération conditionnelle qu’en 2008.
Joëlle Aubron n’aura pas eu l’occasion de déposer cette demande. Elle est décédée le 1er mars 2006, en suspension de peine.
Ne lâchons pas ! Restons mobilisés et récidivons notre solidarité !
Pour la libération de Georges Cipriani, Jean-Marc Rouillan, Régis Schleicher, venez nombreux aux prochains rendez-vous :
14-15-16.09 (stand NLPF à la Fête de l’Huma), 26.09 (décision pour Jean-Marc), 4.10 (rassemblement devant l’AP), 16.11 (réunion publique au F.I.A.P.30 rue Cabanis 75014 Paris)).
6 septembre 2007
Collectif "Ne laissons pas faire !"
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e-mail : nlpf@samizdat.net
Maquette du tract au format .pdf :
- Tract Nlpf 6/11/07