LIBERTÉ POUR LES PRISONNIERS D’ACTION DIRECTE
Les prisonniers d’Action directe, incarcérés depuis le 26 février 1987, ont terminé leur peine de sûreté de 18 ans depuis un an. Ils ont donc fait des demandes de libération conditionnelle. A ce jour, toutes ont été refusées sous
prétexte de non-reniement de leurs actions. En réalité, ce sont des otages politiques.
Malgré un état de santé déplorable, Nathalie Ménigon, incarcérée à Bapaume, s’est vu refuser deux demandes de suspension de peine pour raison médicale à la suite de plusieurs accidents vasculaires cérébraux .Il y a un mois, elle posait une troisième demande après une hospitalisation en urgence.
C’est par cette même procédure et grâce à une mobilisation importante que Joëlle Aubron, atteinte d’une tumeur au cerveau, a été libérée. Depuis sa sortie de prison, les traitements lourds et les interventions chirurgicales se sont succédé, et elle est actuellement hospitalisée. Qu’en pense Pascal Clément ?
“Quand j’entends que d’anciens terroristes non repentis font leurs courses sur les marchés, alors qu’ils étaient, disait-on, à l’article de la mort... cela m’est insupportable. Les malades, même atteints d’une affection grave mais qui ne sont pas au « seuil de la mort », n’ont pas à bénéficier de cette loi.”
(Interview du ministre de la Justice par le Nouvel Observateur en janvier 2006)
Georges Cipriani, qui ne s’est jamais remis du traitement spécial et des longues périodes d’isolement auxquels ils ont tous été soumis, a séjourné à plusieurs reprises en hôpital psychiatrique et est actuellement incarcéré à Ensisheim.
Jean-Marc Rouillan, incarcéré à Lannemezan, a fait appel du refus de libération conditionnelle. La réponse sera donnée le 28 février.
A l’occasion de l’entrée dans leur vingtième année d’incarcération, des rassemblements seront organisés devant leurs lieux de détention le samedi 25 février afin d’exprimer notre solidarité et notre refus du chantage “repentir contre libération” et de leur condamnation à la mort lente.
Cette année, les prisonniers d’Action directe appellent :« à la solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah, communiste arabe emprisonné depuis octobre 1984, (actuellement à Lannemezan). Nous avons combattu ensemble l’ennemi commun et nous avons subi jour après jour la même violence carcérale. [...] A travers lui,
nous nous solidarisons avec tous les camarades de la gauche révolutionnaire anti-impérialiste refusant de renier leur engagement et leurs actions passées.”
Nous vous appelons à venir nombreux exprimer votre solidarité devant la centrale de Lannemezan le 25 février.
Seule la lutte et une mobilisation large permettront de les arracher à l’enfermement.
Pour un monde sans classes ni prisons
Rendez-vous à 14 heures devant la gare de Lannemezan le samedi 25 février
COLLECTIF SUD-OUEST POUR LA LIBÉRATION DES PRISONNIERS D’ACTION DIRECTE