Aujourd’hui, 19 juillet, la chambre d’application des peines de la cour d’appel de Paris a décidé que Nathalie Ménigon, militante d’Action Directe, pouvait bénéficier d’un aménagement de peine. Elle devrait quitter le centre de détention de Bapaume le 2 août.
La cour a donc enfin accordé une semi-liberté à Nathalie, plus de deux ans après la fin de sa peine de sûreté. Nulle faiblesse ou complai-sance dans cette décision pourtant, puisque cet aménagement de peine, « ouvrant sur une possibilité de libération conditionnelle », est accordé à des conditions très restrictives pour Nathalie :
Elle sera en fait transférée dans une prison proche de son lieu de travail et, du lundi au vendredi, elle devra réintégrer chaque soir sa cellule, l’horaire de retour étant à respecter impérativement, sinon elle sera considérée comme évadée. Le week-end devra être passé en détention, sauf en cas de permission de sortie accordée au coup par coup.
Elle devra respecter une interdiction absolue de toute expression publique (orale, presse, livre...), une condition qui supprime donc les possibilités de s’exprimer dont elle pouvait encore paradoxalement user jusqu’à maintenant, notamment en soutien à ses camarades empri-sonnés.
Le Collectif « Ne laissons pas faire ! » prend acte avec satisfaction de la décision rendue aujourd’hui. Il tient à rappeler que les mili-tants d’Action directe ont mené leur combat ensemble, qu’ils ont été condamné ensemble et qu’ils ont tous subi, durant des années, les mêmes conditions d’incarcération particulièrement dures. Ils ont résisté collectivement pendant plus de vingt ans à l’anéantissement et au chantage au reniement. La justice n’a d’ailleurs jamais voulu dissocier leurs cas, et ils ont été condamnés collectivement. La libération conditionnelle devra donc être appliquée également à chacun d’entre eux, la prochaine échéance étant la mi-septembre pour Jean-Marc Rouillan.
Le Collectif « Ne laissons pas faire ! »
Le 19 juillet 2007