- Ensisheim, au dessus de la MC, 26 fév. 05
Le 26 février 2005, à Marseille et à Saint-Étienne, à Rennes et à Nîmes, à Barcelone et à Madrid, à Athènes encore, devant des préfectures, des palais de justice et bien sûr des prisons, il y eut des groupes de personnes pour exiger la libération des militants d’Action Directe. Certains entrèrent dans l’Agence France Presse comme à Athènes, d’autres dans le consulat comme à Barcelone.
Très exactement à cette date, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan terminaient la peine de sûreté prononcée contre nous lors de notre condamnation à la prison à perpétuité.
Naturellement, les rassemblements les plus importants se sont tenus face et autour des prisons où sont incarcérés les camarades arrêtés en même temps que moi.
Du froid glacial de Bapaume à la neige fondue de Nice, selon l’inspiration, les opportunités, il y eut des banderoles, des bombages, des drapeaux, des rouges, des rouges et noirs, des rouges et or, du rouge encore avec du bleu et du blanc parce que ce sont aussi les couleurs de Cuba, du rouge toujours avec du vert et du blanc pour les Basques.
Histoire de faire bourgeonner les arbres avant l’heure, ils furent feuillus d’affiches et d’autocollants. Il y eut du bruit, des fusées, de la chanson mise en scène en plein air.
Joëlle Aubron
(1er mai 2005)