Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron, Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan sont incarcérés depuis plus de 15 ans pour « association de malfaiteurs » et pour les « assassinats » du Général Audran, marchand d’armes, et de Georges Besse, PDG licencieur. Les membres d’ Action Directe ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 18 ans. Ces condamnations ont été prononcées en vertu de « lois antiterroristes » (les « lois Pasqua », maintenues par les divers gouvernements de gauche), votées en pleine hystérie sécuritaire à la suite des attentats-massacres du milieu des années 80. Ces lois d’exceptions ont été appliquées aux militants et militantes d’Action Directe bien que ceux-ci n’aient jamais commis d’attentats aveugles. Ils croupissent depuis 1987 dans les geôles de la République.