7374e jour de détention...
Liberté
pour les militant-e-s
d’Action Directe !
En cette journée internationale de lutte des travailleurs, n’oublions pas les militants d’Action Directe, enfermés depuis plus de vingt ans pour avoir combattu par les armes la violence capitaliste et impérialiste. Vingt années pen-dant lesquelles, après avoir été jugés par des tribunaux d’exception, ils ont subi des conditions d’incarcération par-ticulièrement dures. Mais vingt années d’emprisonnement qui ont aussi été VINGT ANNÉES DE RÉSISTANCE, VINGT ANNÉES DE COMBATS. Aujourd’hui, toujours dans le camp du peuple, ils résistent encore, collecti-vement. Et l’image de « terroristes sans légitimité » qu’on leur avait jusqu’ici collée n’est plus crédible.
L’acharnement de l’État n’est pas un vain mot : il exige de ces militants révolutionnaires qu’ils se « repentent », à défaut de quoi ils continueront à subir les lois d’exception. Bien que désormais tous libérables, car ils ont ac-compli leurs peines incompressibles, la justice a jusqu’à présent rejeté leurs demandes de libération conditionnelle. L’État s’est même doté de nouvelles lois spéciales durcissant la procédure et continue à user du chantage « renie-ment contre libération ».
Le 2 avril, s’est tenue l’audience - par visioconférence - d’une nouvelle demande de libération conditionnelle pour Nathalie Ménigon. Le Tribunal d’application des peines de Paris (juridiction spéciale) devait rendre le 25 avril son jugement, mais il a choisi de différer sa décision au 10 mai, après le deuxième tour de l’élection présiden-tielle. Le juge de cette cour spéciale « compétente en matière de terrorisme » est-il si peu indépendant du pouvoir politique qu’il attend les ordres de ses éventuels nouveaux maîtres ? Le dossier de Nathalie répond pourtant à toutes les exigences légales.
La situation, à la veille du second tour, reste lourde de dangers. Les appels à la « valeur travail », à l’ordre et au nationalisme des deux candidats laissent présager une poursuite de la politique de régression sociale exigée par le Medef et l’UE, une poursuite de la politique répressive à l’encontre des jeunes des quartiers, des chômeurs et des sans-papiers, une poursuite de la politique impérialiste en Afrique, en Afghanistan et ailleurs. Nous resterons mo-bilisés pour affronter un nouveau « coup à droite » réactionnaire du pouvoir issu des urnes et pour que les prisonniers politiques révolutionnaires, véritables otages de la bourgeoisie, ne soient pas parmi les premiers à en faire les frais. Nous exigerons encore que le militant communiste libanais des FARL, Georges Abdallah, emprisonné en France depuis 1984, libérable depuis 1999, puisse retourner dans son pays, libre.
Avec les 6500 signataires de la pétition pour la libération des militant-e-s d’Action Directe, continuons et ren-forçons la lutte pour arracher nos camarades à la machine à détruire !
Georges Cipriani, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan, Régis Schleicher
ainsi que Georges Abdallah doivent être libéré-e-s !
1er mai 2007
Rassemblement devant la direction de l’Administration pénitentiaire
(carrefour rue de la Verrerie-rue du Renard, métro Hôtel-de-Ville)
jeudi 10 mai, à 18h
(le jour de la décision du TAP pour la libération conditionnelle de Nathalie)
Collectif "Ne laissons pas faire !"
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e-mail : nlpf@samizdat.net