Le 16 avril dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a décidé d’accorder la liberté conditionnelle à notre camarade Jean-Marc Rouillan à partir de 19 mai. Le parquet a réagi immédiatement et fait appel de la décision arguant de la "précarité de son emploi" (l’audience d’appel aura lieu le 10 mai). Depuis quand la justice française s’inquiète-t-elle du sort des précaires alors que le chômage bat des records en France ?
Non content d’avoir maintenu Jean-Marc Rouillan sous écrou (en prison, en semi-liberté, l’avoir réincarcéré puis de nouveau en "semi-liberté" sous surveillance électronique),le pouvoir, par sa courroie judiciaire, continue de s’acharner contre lui en le poursuivant de sa vengeance entêtée depuis 25 ans !
Échaudé par le précédent de Georges Cipriani, lequel a été arraché à son emploi alors qu’il était en semi-liberté, le collectif NLPF s’interroge : Jean-Marc Rouillan sera-t-il obligé d’attendre le délibéré de la cour d’appel en prison comme son camarade ?
Pour nous, Jean-Marc Rouillan a effectué une peine bien supérieure à celle à laquelle il a été condamné. C’est trop et ça suffit ! Il doit entamer sans délai sa période de liberté conditionnelle.
Si nous dénonçons la vengeance sans faille de l’État, nous saluons la détermination des militants d’Action directe qui ont su résister aux sirènes du reniement.
Collectif « Ne laissons pas faire ! »
Le 30 avril 2012