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La semi-liberté, première étape vers la libération complète

jeudi 7 février 2008


de tous les prisonniers d’Action directe

AOÛT 2007 : semi-liberté pour Nathalie Ménigon. Décembre 2007 : semi-liberté pour Jean-Marc Rouillan.
Résultat avant tout d’un combat de plus de vingt années des militants d’Action directe pour sortir de prison sans reniement de leur identité politique, en pleine conscience.
En effet, durant plus de vingt années et dès les premiers jours, ils ont lutté collectivement contre leurs conditions de détention, pour leur regroupement, contre l’isolement, afin de préserver leur identité personnelle et commune, afin de rester militants au sein du mouvement révolutionnaire, afin de participer à la lutte contre le capitalisme, l’impérialisme.
Cette lutte s’est exprimée par des grèves de la faim collectives, des actions systématiques auprès des autorités pénitentiaires et judiciaires, un journal (Front), publié alors même que les conditions de détention devaient empêcher toute communication personnelle ou politique, et par l’engagement de Joëlle Aubron, dès la suspension de sa peine pour raisons médicales et jusqu’à sa disparition, pour la libération de ses camarades.
Préserver une identité commune de combat est ce qui caractérise, plus que tout, la lutte des prisonniers d’Action directe et qui permettra à chacun d’eux de sortir de prison en toute dignité révolutionnaire.
Résultat aussi d’un long travail de soutien des militants qui les ont accompagnés dans leur résistance face aux multiples tentatives de destruction par l’État.
Visites et courrier maintenus opiniâtrement pendant près de vingt ans, organisation hors des murs de nombreuses initiatives et actions de soutien en France et en Europe.
Ce combat a été très longtemps mené dans l’indifférence, voire l’hostilité. Puis, peu à peu, les prisonniers d’Action directe ont été reconnus comme faisant bien partie du mouvement révolutionnaire et ce soutien s’est élargi. Rappelons aussi l’action contre l’Ordre des médecins pour que Joëlle Aubron se voie appliquer la législation sur la mise en liberté pour raisons médicales. Rappelons également les rassemblements mensuels devant l’Administration pénitentiaire et devant la prison de Bapaume.
Les semi-libérations de Nathalie et Jann-Marc n’ont pas été accordées sans arrière-pensées politiques de l’État ; elles sont assorties de conditions évidemment restrictives.
Tout d’abord, les prisonniers d’Action directe sont soumis à un régime de semi-liberté pendant au moins une année : ils restent avant tout des prisonniers.
Ils dépendent comme tout prisonnier du bon vouloir de l’État qui juge et surveille. Ils peuvent à tout moment voir leur situation remise en cause. Ils vivent une partie essentielle de leur temps (soir et week-ends) en prison, avec tout ce que représente de contrainte, d’indignité et de combat, le quotidien de tout prisonnier : fouilles, enfermement, dépendance.
Leur liberté d’expression est fortement limitée par les conditions qui leur sont imposées : aujourd’hui comme hier, l’État ne reconnaît pas leur identité de militants révolutionnaires.
La semi-liberté reste donc un combat, pour les militants d’Action directe, comme pour leurs soutiens.
Comme restera un combat la libération conditionnelle qui peut se prolonger pendant des années. Comme restera un combat la solidarité auprès des militants révolutionnaires libérés : combattants de la RAF en Allemagne, combattants palestiniens, de tous les militants emprisonnés pendant des décennies. Car la prison ne s’arrête pas avec leur libération.
La semi-liberté arrachée par Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan, c’est un premier pas pour obtenir la libération de Georges Cipriani, dernier membre encore détenu du collectif des prisonniers d’Action directe.
Georges Cipriani a connu cette dernière décennie des conditions de détention très difficiles dans un établissement où il n’a pu rencontrer d’autres prisonniers politiques, où, un temps malade, il a dû se battre pour s’en sortir. Aujourd’hui, il entame la procédure pour obtenir sa libération conditionnelle.
La semi-liberté arrachée par Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan, c’est aussi un espoir et une incitation à intensifier le combat pour obtenir la libération d’autres militants révolutionnaires :
Régis Schleicher, incarcéré en mars 1984, a déposé sa demande de libération fin janvier 2008.
Georges Ibrahim Abdallah, dont la septième demande de liberté conditionnelle fait l’objet d’une procédure anormalement prolongée.
La libération des militants révolutionnaires, soumise à l’arbitraire de l’État, dépend évidemment du rapport de forces que nous saurons lui opposer, jusqu’à arracher, comme le dit Georges Ibrahim Abdallah, la liberté complète de chacun d’entre eux.

À l’ombre des juridictions spéciales, la semi-liberté

La semi-liberté constitue un régime aménagé de détention qui permet à une personne condamnée à une peine d’emprisonnement ferme de rester sans surveillance continue hors d’un établissement pénitentiaire pour le temps nécessaire :
• à l’exercice d’une activité professionnelle ; • à l’exercice d’un stage ou d’un emploi temporaire en vue de son insertion sociale ; • à une formation professionnelle ; • au suivi d’un traitement médical ; • à la participation à sa vie de famille. Ce régime ne peut s’exercer en dehors des limites du territoire national. Le tribunal de l’application des peines a, selon les cas, la possibilité ou l’obligation de subordonner la libération conditionnelle à une période de semi-liberté.
Ce placement en semi-liberté probatoire est obligatoire en cas de condamnation assortie d’une période de sûreté de plus de quinze ans. Le condamné doit pouvoir justifier d’un travail, d’une formation, d’un traitement médical ou de sa participation à la vie de famille.
Obligation de réintégrer l’établissement à l’issue du temps nécessaire à l’activité prévue ; obligation de rester dans l’établissement si pour une cause quelconque l’activité prévue ne peut avoir lieu ; obligation générale de bonne conduite ; assiduité au travail, au stage ou à la formation ; suivi du traitement médical.
Les obligations particulières définies dans la décision de placement en semi-liberté prévoient la détermination : des horaires ;des lieux interdits ;des conditions particulières propres à la nature de l’activité ou du traitement et à la personnalité du condamné.
Le JAP peut subordonner l’octroi au condamné de la semi-liberté au respect d’une ou plusieurs obligations ou interdictions prévues par les articles 132-44 et 132-45 du code pénal. Toute inobservation des règles définies par le JAP, tout manquement à l’obligation de bonne conduite, tout incident doit être signalé au JAP qui pourra prononcer la suspension ou le retrait de la mesure.
(source : ministère de la Justice)



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Georges Cipriani
n°écrou 5250/2108
M.C. Ensisheim
40, rue de la 1re Armée
68190 Ensisheim 


Jean-Marc Rouillan
n° écrou 9590B130
Centre de détention de Muret
route de Seysses
31600 Muret



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