IL FAUT QUE L’ACHARNEMENT CESSE ! JEAN-MARC ROUILLAN DOIT SORTIR !
Plus de 23 ans de prison pour Jean-Marc Rouillan, si ce n’est l’intermède de 10 mois de semi-liberté révoquée il y a près de deux ans. La loi est différemment appliquée selon que les justiciables sont désignés à la vindicte populaire, comme « terroristes » ou qu’il s’agit de décideurs politiques ou économiques, c’est-à-dire ceux qui de près ou de loin participent à l’élaboration des lois qui seront appliquées à d’autres mais surtout pas à eux-mêmes. C’est ce que l’on nomme la justice de classe !
Depuis près de 5 ans, Jean-Marc Rouillan a fini de purger la peine de sûreté de 18 ans à laquelle les membres de son organisation ont été condamnés. Comme les autres militants d’Action directe, Nathalie Ménigon et Georges Cipriani, qui sont aujourd’hui en semi-liberté ou en liberté conditionnelle. Mais pour Jean-Marc Rouillan, la justice semble surtout ne rien faire pour que le dossier avance. Cet été, les "vacances judiciaires" auront signifié pour lui de longues semaines enfermé dans une cellule de Muret où il savait que nulle information n’arriverait.
En février dernier, comme tous les condamnés à une longue peine, il a subi le transfert au CNO (Centre national d’observation) pour être soumis à nombre d’évaluations de sa "dangerosité". L’avis de la commission pluridisciplinaire aurait dû lui être notifié quelques semaines plus tard. À ce jour Jean-Marc Rouillan ne connaît toujours pas le résultat de ces multiples expertises. Dehors, un travail l’attend, commencé il y aura bientôt trois ans lors de l’obtention de sa semi-liberté. Combien de mois encore à attendre une audience pour sa demande de libération, mois qui s’ajoutent aux années et aux années de résistance à l’enfermement ?
Ce n’est pas Jean-Marc Rouillan qui est dangereux, mais les lois liberticides et xénophobes dictées par un gouvernement aux ordres de la bourgeoisie et approuvées par la chambre d’enregistrement qu’est le Parlement, lois qui touchent en premier lieu les travailleurs, la jeunesse populaire, les sans-papiers, la population nomade…, tous ceux que l’Etat pourchasse, exploite et opprime.
Jean-Marc Rouillan doit sortir, retrouver le régime de semi-liberté pour les quelques mois restants, puis obtenir la liberté conditionnelle !
Venons le dire une fois de plus, comme chaque mois, à l’occasion du
RASSEMBLEMENT
jeudi 2 septembre de 18 h à 19 h
en face de la direction de l’Administration pénitentiaire
carrefour rue de la Verrerie - rue du Renard
(Paris 4e - Métro L1/L11 : Hôtel-de-Ville)
Le Collectif "Ne laissons pas faire !"
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