Dix-huit années : vingt années de trop ! Exigeons maintenant la liberté pour les militants d’Action directe
Rassemblement samedi 26 février 2005 à 15 heures devant la prison de Lannemezan
Départ groupé à partir de Toulouse
Rendez-vous à 11 heures du matin devant le théâtre Garonne (métro St-Cyprien)
Depuis de trop nombreuses années, les militants de l’organisation Action directe, Nathalie Ménigon, Georges Cipriani, Jann-Marc Rouillan et Régis Schleicher connaissent des conditions de détention qui sont des programmes éprouvés d’anéantissement psychique et physique. Ils ont été condamnés à la perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 15 ou 18 années. Ils ont passé une grande partie de leur peine à l’isolement dans des quartiers spéciaux au sein de la détention, prison dans la prison, véritable torture qui constitue une atteinte à la dignité et aux droits fondamentaux.
A la prison de Bapaume (Pas-de-Calais), Nathalie Ménigon a subi plusieurs accidents vasculaires cérébraux ; atteinte d’une hémiplégie partielle, elle risque d’un jour à l’autre une rechute fatale. Georges Cipriani est depuis longtemps traité au secteur psychiatrique pénitentiaire d’Ensisheim (Bas-Rhin). A Lannemezan (Hautes-Pyrénées), Jann-Marc Rouillan est atteint d’une maladie toujours non déterminée. Joëlle Aubron, récemment libérée, a été opérée d’une tumeur au cerveau. Comme beaucoup, l’enfermement les a rendu malades et ils ne peuvent être soignés tant qu’ils dépendent de l’Administration pénitentiaire.
Aujourd’hui :
Ils ont droit à une suspension de peine pour cause de grave maladie. Il faut qu’elle leur soit appliquée au plus vite.
Ils ont droit à une libération conditionnelle car ils ont tous effectué leur peine de sûreté. La libération conditionnelle de Régis Schleicher n’est toujours pas acceptée alors qu’il a accompli sa peine de sûreté depuis plus de cinq ans.
Sont-ils promis à une mort lente derrière les barreaux ?
Libérables
Parce qu’ils ont purgé leur peine de sûreté.
Libérables
Ils le sont incontestablement pour raisons de santé.
Un monde de justice sociale reste à construire et nous avons tous, aujourd’hui plus que jamais, toutes les raisons de nous révolter. Nous en appelons, comme beaucoup, à l’éveil des consciences, à l’intelligence et à la résistance contre tous les abus de pouvoir.
Au-delà des faits pour lesquels sont incarcérés tel militant politique ou prisonnier de droit commun, nous ne pouvons, par notre silence, être complices du sort que leur fait subir l’Etat dans ses bastilles républicaines.
Nous vous appelons à manifester, par la prise de parole, le positionnement social, politique, et dans les actes, votre solidarité à tous les prisonniers en lutte pour leur dignité, aux prisonniers révolutionnaires et aujourd’hui à Nathalie Ménigon, Georges Cipriani, Jann-Marc Rouillan et Régis Schleicher.
Comité de soutien aux prisonniers en lutte et aux révolutionnaires incarcérés
Toulouse, février 2005