Joëlle Aubron est décédée ce 1er mars 2006, des suites d’un cancer que la « médecine » carcérale n’a détecté que trop tard pour espérer la guérir. Encore fallut-il toute la force de nos mobilisations pour l’arracher aux griffes de l’Etat en juin 2004. Rappelons-nous qu’en mars 2004, à la suite d’une opération d’une tumeur au cerveau, notre camarade fut entravée sur son lit d’hôpital et maintenue au secret plus de 10 jours. Pendant tout ce temps, le préfet du Nord, Marion, faisait obstruction à ce que ses parents puissent la visiter. Au même moment, Joëlle écrivait : « L’État nous aime, le seul problème est qu’il a l’amour vache : il s’agit de nous garder encore et encore. Je le sais, nous le savons et c’est aussi contre cet acharnement que la colère sert d’armure dans l’adversité ».
Nous devons refuser que cet acharnement continue de s’abattre sur ses camarades : Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan. Depuis le 25 février 2005, ils ont purgé la période de sureté à laquelle ils avaient été condamnés et sont donc « légalement » libérables. Mais la « légalité » n’a que peu à voir avec leur détention, nous savons que l’Etat entend les maintenir en prison jusqu’à leur mort ou leur reniement.
Ils et elle ne se renieront pas !
Ces militants et militantes ont subi pendant de longues années des conditions de détention d’exception et seule leur résistance permanente leur a permis de survivre à l’arbitraire carcéral et à leur anéantissement programmé : des années de lutte et des grèves de la faim ont été nécessaires pour qu’ils sortent de l’isolement, de même pour contraindre l’administration pénitentiaire et la Chancellerie à reconnaître la gravité de l’état de santé de Georges Cipriani et de Nathalie Ménigon.
Aujourd’hui plus que jamais c’est de nous que dépend le sort qui est fait à nos camarades. Nous devons amplifier nos mobilisations :
devant le siège de l’administration pénitentiaire à Paris (angle rue du Renard - rue de la Verrerie, métro Hôtel-de-Ville), de 18h à 19h, tous les 1er jeudi du mois ;
et devant les prisons où sont retenus les militants et militante d’Action directe, comme dernièrement le 25 février.
Brisons l’acharnement carcéral !
Liberté pour les militants et militante d’Action directe emprisonnés !
Collectif Nlpf !
18 mars 2006 (1er jour de l’insurrection de la Commune)