PRÈS de vingt ans que nos camarades d’Action Directe sont enferméEs dans les geôles de l’État (22 ans pour Régis) ! Deux décennies durant lesquelles les raisons de leur engagement et de leur action ont pu être vérifiées : ici et ailleurs, l’horizon capitaliste présenté comme “indépassable” n’a fait que gagner en arrogance et en violence. D’un côté, ce système inhumain renforce l’exploitation en sapant l’une après l’autre les conquêtes sociales des travailleurs, de l’autre, il met la planète à feu et à sang pou r perpétuer et étendre sa domination sur les peuples.
Mais partout aussi grandit l’opposition au diktat du capital. La jeunesse des quartiers populaires, tout d’abord, qui s’est révoltée il y a moins d’un an, et contre laquelle l’état d’urgence a été décrété - comme aux heures les plus dures de la guerre coloniale. La jeunesse, encore, unie avec les travailleurs, durant cette longue lutte du printemps contre le CPE, contre l’embauche au rabais et les emplois jetables : refus de la précarité au service des patrons, refus de “leur” paix sociale !
Les mois qui viennent - nous n’en doutons pas - vont être ceux d’autres affrontements tout aussi décisifs : contre la privatisation de l’énergie, essentielle pour la vie de chacun ; pour que chaque famille puisse vivre dans un logement décent ; contre la chasse aux enfants étrangers et pour la régularisation de tous les sans-papiers...
Au Proche-Orient, l’impérialisme poursuit sa guerre en Irak, incitant à la guerre civile et permettant à Halliburton et compagnie d’amasser de fantastiques profits ; l’Afghanistan est devenu un théâtre de guerre de l’OTAN, où les troupes françaises contribuent éminemment à l’”axe du bien” ; la récente agression militaire d’Israël au Liban, avec l’indéfectible caution des puissances étatsunienne et européennes se prolonge par l’installation dans le pays agressé de “soldats de la paix” sous commandement français. Et la Palestine demeure un rêve pour son peuple martyrisé, affamé, emprisonné, qui subit jour après jour la mort et les destructions semées par l’État sioniste.
Là-bas comme ici, sous prétexte de “lutte contre le terrorisme”, c’est la résistance des peuples qu’il faut briser.
Et, du fond de leur prison, c’est cette résistance qu’expriment et que saluent les communistes révolutionnaires d’Action Directe. Leurs voix s’unissent aux nôtres pour manifester leur solidarité avec le peuple libanais, avec le peuple palestinien, pour dénoncer les manœuvres des puissances impérialistes, pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah...
C’est parce qu’ils refusent de se renier que ces camarades restent prisonniers. C’est parce qu’ils continuent à lutter que l’État tente de les garder en son pouvoir. Et c’est parce que l’exigence de leur libération s’inscrit de plus en plus dans nos luttes quotidiennes que l’”État de droit” durcit sa législation et met en œuvre de nouvelles mesures d’exception contre eux.
Élevons encore notre vigilance face à la répression qui se renforce, mobilisons plus largement et avec plus de force pour exiger la libération des militantEs d’Action Directe, et ne faisons confiance qu’à nos luttes !
Nlpf !