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Joëlle Aubron militante communiste révolutionnaire

vendredi 17 mars 2006, par NLPF


Joëlle aimait rappeler cette déclaration : « Être un homme , une femme, veut dire, joyeusement jeter sa vie entière dans la balance du destin, s’il le faut, mais aussi se réjouir d’une journée lumineuse, d’un beau nuage. » (Rosa Luxemburg, en 1917, alors incarcérée)

Elle ajoutait :

« A l’instar de ceux et celles nous ayant précédé, nous avons appris et apprendrons encore. Le courage avait surgi de la nécessité. La nécessité prenait sa source en deux dynamiques inextricablement liées ; ce pourquoi et ce contre quoi on se bat. Le choix de la lutte armée n’est pas au centre. Elle est un moyen, la conséquence d’un moment historique, le fruit d’un développement dans l’histoire révolutionnaire. »

Entretien avec Joëlle Aubron (extraits)

« Dans mon vécu, il y a des choses que j’ai considérées au départ comme étant "injustes" et puis à mesure des rencontres, ce sentiment d’injustice s’est traduit en des termes plus politiques. Et à un moment donné, le choix de prendre les armes est devenu la solution la plus cohérente avec ce que je ressentais.

Pour être plus concrète, je suis issue d’une bonne famille et j’ai le souvenir d’avoir considéré dès l’enfance que cette chance était une injustice. Mes parents m’ont mise à l’école publique dans un quartier populaire de Paris et j’ai constaté que j’étais née du bon côté de la barrière, mais que ce n’était pas le cas de tout le monde autour de moi. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais cette espèce de privilège de naissance. Et ensuite, tout s’est enchaîné. Il y a au départ une réflexion d’enfant "c’est pas normal, il y a quelque chose qui ne va pas" et puis au fur et à mesure des rencontres, il y a des opportunités, on évolue et puis on fait son choix entre le camp des exploités et celui des exploiteurs [rire]. Une fois qu’on a pratiqué pendant quelques années les modes d’agitation et de propagande légaux, on se dit que dans la situation telle qu’elle est, il faudrait une organisation de guérilla. »

Auriez-vous pu réussir dans d’autres conditions ?

Je suis sûre que cela aurait pu réussir dans d’autres conditions. Il y a un mélange entre nos propres erreurs et les conditions historiques. Mais je pense qu’à ce moment-là, c’était possible. C’était possible, mais nous n’y sommes pas arrivés.

Vos erreurs ont-elles été tactiques ou s’est-il agi d’erreurs d’analyse ?

Non, ce n’étaient pas des erreurs d’analyse. On ne s’est pas trompé sur ce qui allait arriver et on a peut-être même passé trop de temps à le décrire, à propos de l’Europe par exemple. Nos erreurs sont plutôt de ne pas avoir suffisamment préservé l’organisation (en ne mettant pas quasi systématiquement toutes nos forces dans la balance) ou de ne pas avoir assez soigné la question des médiations... On a fait un certain nombre de tentatives, mais sans réussir à communiquer véritablement avec les différents mouvements et journaux militants qui existaient encore en France, ce n’était déjà plus très solide de ce côté, particulièrement l’année qui a précédé notre arrestation. La communication passait donc pour l’essentiel par les médias bourgeois, dont la nature est de déformer et de détruire l’activité des révolutionnaires.

J’ai toujours un peu de mal à exprimer ce que j’ai pu ressentir comme étant des erreurs dans le sens où je pense que cette histoire doit être critiquée - c’est certain - mais par des gens qui se posent la question de l’avenir, qui regardent cette histoire en se disant "que peut-on en faire pour élaborer autre chose, pour rebondir ? " ».

(« La violence enterre-t-elle l’avenir ? », in Ecorev, n° 18, 2004, p. 40-47.)




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