- Belgique, ligne TGV Paris-Bruxelles, mars 2004, Secours rouge international
La commission pour un Secours rouge international adresse un salut militant aux participants et aux organisateurs du meeting de solidarité qui nous réunit ce soir.
La situation des prisonnier(e)s d’AD et la question de leur libération sont aujourd’hui lourdes de signification. Est-il tolérable que l’État maintienne dans ses geôles des personnes dont l’état de santé ne le permet plus ? La loi prétend que non, le gouvernement français, dans ce cas, décrète que si. Est-il tolérable que cet acharnement judiciaire, dont il faut à présent craindre le pire, trouve sa raison dans la qualité politique des faits à l’origine des condamnations ? Serait-ce donc une circonstance aggravante que d’être guidé par des motivations révolutionnaires quand on enfreint la loi ? L’idéal démocratique dans l’histoire a démontré le contraire, aujourd’hui les autorités françaises le renient.
La situation des prisonnier(e)s d’Action directe et la question de leur libération ne peuvent laisser indifférent. Elles sont emblématiques de la nature véritable du régime en France, de ses orientations ouvertement réactionnaires, elles doivent interpeller chacun et chacune. Ou bien nous laisserons la justice française rétablir la peine de mort, diluée dans des années et des années de régime de détention destructeur, ou bien nous empêcherons le crime. C’est, ce sera, un rapport de force. Nous avons tous et toutes la responsabilité de faire qu’il penche du bon côté.
Beaucoup d’arguments sont présentés, qui fondent la légitimité de l’exigence de la libération des prisonnier(e)s d’AD. Nous allons cette fois en citer un en particulier. Joëlle, Jean-Marc, Georges, Nathalie et Régis doivent être libérés parce qu’ils assument pleinement le combat qu’ils ont mené hier contre le capitalisme et l’impérialisme. C’est une valeur trop rare à notre époque. Oui, il faut que la jeunesse d’aujourd’hui renoue avec l’exemple de la dignité et de l’abnégation militante. Les prisonnier(e)s d’Action directe y contribuent sans hésiter un seul instant, voilà aussi ce qui doit motiver notre mobilisation pour leur défense et leur liberté immédiate.
Contre l’Europe des polices et des patrons, vive la solidarité internationaliste !
Commission pour un Secours rouge international, Bruxelles / Zürich
(intervention au meetingdu 23 avril)